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Le chien peureux
II ne veut plus sortir, il craint les voitures, il ne supporte pas l'approche d'un étranger, s'il est confronté à un événement inconnu c'est la panique, même dans la maison il sursaute au moindre bruit !… II est souvent difficile de comprendre ce comportement de crainte que l'on ne s'explique pas, alors comment réagir ?
Les origines et l’élevage sont déterminants
- L’hérédité
La transmission héréditaire de la peur, il faut savoir que cela existe. Des études faites aux Etats-Unis ont démontré qu'il y a des lignées émotives et des lignées stables, par exemple à l'intensité du coup de sifflet nécessaire à les faire sursauter. C'est la raison pour laquelle il existe des tests pour les races de chiens de chasse, afin d'éliminer (en principe) de la reproduction ceux qui ne présentent pas des qualités irréprochables, en particulier la résistance au stress.
- La mère
Elle est dans tous les cas le modèle à suivre, une mère craintive transmet par mimétisme ses mauvais comportements à ses chiots. Si il faut s'attacher à une sélection sévère des mâles, il faut également insister sur le fait que d'un point de vue caractériel c'est la femelle qui doit être absolument irréprochable.
- Le milieu
Les chiots sont sensibles et doivent parvenir à un état d'équilibre avec leur environnement. Si le milieu est plein de stimulations diverses, ils seront plus tard, à l'aise n'importe où.
Si le milieu est pauvre en, ne serait-ce, qu'un seul type de stimulations, par exemple le mouvement, le bruit, les odeurs fortes, etc... la résistance à ce stimulus plus tard ne sera pas très élevée.
On peut dire que c'est dans la période qui va de 2 semaines à 12 semaines environ que va se fixer le seuil de résistance, son propre système de référence en, quelque sorte, pour évaluer ce qui est normal de ce qui pourrait être potentiellement dangereux.
II est évident qu'un chiot qui reste trop longtemps chez l'éleveur sans sortir dans un autre milieu (départ après 4 mois) comme la ville, même s'il a vécu dans un environnement enrichi aura un cadre de référence limité et sera souvent un chien timide et craintif difficilement adaptable ailleurs.
Le traumatisme
Cette peur peut aussi être liée à un évènement brutal qui engendre une douleur. Si le stimulus est assez intense il peut marquer le chien, en une seule fois, à vie.
Imaginez un chien bien dans sa tête qui vit dans le jardin pendant que son maître est au travail, un enfant du voisinage lui jette un pétard qui explose brutalement, sans que le maître comprenne pourquoi son chien a peur d'un seul coup des explosions (puisqu'il n'a pu assister à cette mauvaise expérience).
Les manifestations de la peur
Celle-ci peut prendre différents aspects en fonction de l'hérédité du chien, de son vécu presque là, de son tempérament. La surcharge émotionnelle va se manifester dans un de ces comportements
- La fuite
L'instinct de survie le pousse à quitter le champ anxiogène, dans sa tête " la meilleure défense est dans la fuite ". Si on prend le cas des feux d'artifice, on verra le chien s'échapper de la maison et courir droit devant lui, comme si le danger résidait sur place (c'est d'ailleurs une grande cause de fugue inexpliquée). Celui qui a peur des voitures va brusquement tirer sur sa laisse et s'enfuir pour tenter de mettre le plus de distance possible entre les véhicules et lui, ce qui peut-être une source d'accident.
- L'agression
Lorsqu'il est submergé parla peur il y a une désorganisation des comportements adaptatifs, pour tenir à distance la cause de son angoisse il peut démontrer de l'agressivité et même aller jusqu'à mordre ce qu'il craint. Quelquefois l'orientation de la morsure peut être dirigée vers le maître qui le tient et qui cherche à le rassurer. C'est une attaque de panique suivie d'un repli. Attention un chien qui a peur peut souvent être dangereux.
- L'immobilité
Un mécanisme de défense qui consiste à se bloquer sur place, les muscles tétanisés, le regard affolé. II peut chercher à se dissimuler sous un meuble dans la maison ou entre les jambes de son maître à l'extérieur.
Dans tous les cas on observe des manifestations psychosensorielles et somatiques avec accélération de la respiration et du rythme cardiaque, tremblements et secousses musculaires qui peuvent aller jusqu'à la crise épileptiforme, hérissement du poil, hyper salivation, dilatation des pupilles, quelquefois vidange des glandes anales, miction, etc.
Les degrés de la peur
- L'angoisse
C'est un état d'attente d'un danger ou la préparation à celui-ci, qu'il soit connu ou inconnu. Le comportement typique de ceux que l'on nomme " les chiens de chenils ", partis trop tard de l'élevage, milieu d'élevage sans stimulation, mauvaise socialisation...
- La peur
Elle suppose que l'objet qui la déclenche soit présent.-La panique
C'est brutal, avec une crainte persistante et irrationnelle (pour le maître surtout), d'un objet, d'une activité ou d'une situation. On retrouve toujours un besoin impératif d'évitement.- La généralisation
Par exemple la crainte d'un objet 1 va se transposer à un objet 2, 3, 4, 5, etc. On en arrive à une claustration volontaire, le chien ne veut plus sortir, cela peut aller jusqu'à ne plus vouloir faire ses besoins qu'à l'intérieur de la maison ou dans le jardin.
Si nous prenons le cas du chien sensible qui s'est blessé à la haie, il commence par refuser systématiquement de passer celle ci, ensuite il refuse tous les ces type obstacles, puis de rentrer sur un terrain inconnu, enfin, même à la maison dès qu'il voit son maître préparer pour la chasse, il va se réfugier dans un coin Les méthodes d'éducation coercitives peuvent également engendrer cet état de détresse acquise.
Comment rééduquer ?
- L'homéopathie
De plus en plus de vétérinaires ont recours à cette médecine douce qui consiste, après avoir étudié le cas du sujet, à le traiter avec des doses infinitésimales de produit. Des remèdes qui ne soignent pas une maladie précise, mais plutôt cette maladie sur un individu déterminé. Elle semble donner d'excellents résultats dans les troubles comme l'anxiété.
- Dévier sur un autre comportement
Au moment où le stimulus déclencheur de la crainte apparaît, on dévie sur un autre comportement ou sur un stimulus plus fort. On peut utiliser selon l'individu de la nourriture (après privation pour augmenter la motivation), un jouet auquel il est très attaché, un coup de sifflet, etc.
- Le chien moniteur
On le fait entrer en phase de jeu avec un autre chien qui maîtrise parfaitement ses comportements (devant telle situation ou tel objet) et avec qui il a des relations amicales. II vaut mieux choisir un " modèle " qui a un statut de dominant, donc que l'on doit imiter selon les lois des canidés.- Ne pas participer à son angoisse
Certains maîtres par méconnaissance de la psychologie canine, renforcent les mauvais comportements, quelquefois même les imitent.
L’erreur souvent commise pour accoutumer les chiots aux coups de feu, est de caresser le chien pour le rassurer ! . En fait c'est l'effet contraire qui va se produire. Le chiot marche bien tranquille auprès de son maître, soudain celui-ci se précipite sur lui pour lui parler et le caresser, à ce moment-là les coups de feu retentissent. Le chiot voit son maître qui démontre tous les signes de l'inquiétude, il est sur ses gardes, soudain les coups de feu... Dans sa tête une détonation équivaudra à quelque chose de potentiellement dangereux qu'il faut craindre.
La bonne méthode consiste bien sûr à courir et à jouer avec le chiot au moment des tirs afin que ceux-ci demeurent à l'arrière plan, associés à de l'agréable.
- La désensibilisation
On l'expose de manière graduelle aux facteurs anxiogènes qui sont générateurs de réponses d'évitement ou de fuite, en associant cette présentation avec quelque chose qui lui fait plaisir. Le stimulus aversif va être présenté à un taux de plus en plus fort de manière progressive, c'est la banalisation du problème.
Retenez
La peur est une émotion normale qui permet de se soustraire à un danger, elle est liée à la survie. Elle apparaît face à une situation ou à un objet inconnu si le chien a été mal préparé, par exemple par manque de stimulation chez l'éleveur ou par manque d'expériences multiples chez le maître (sortie).
Elle peut être d'origine génétique et ne concerner que certaines lignées.
L'équilibre caractériel de la mère est très important pour montrer la maîtrise des émotions.
Selon l'individu la crainte peut se manifester par la fuite, l'agression, l'immobilité ou des comportements de substitution (se lécher, creuser, tourner en rond, détruire, etc).
La rééducation passe par la maîtrise de soi dans les situations sortant de l'ordinaire (coups de feu), dévier l'attention sur quelque chose de fort et de motivant, désensibiliser progressivement en associant avec de l'agréable, trouver un chien moniteur très stable qui soit un modèle à suivre.La peur est une réaction normale, sans elle, tout être vivant serait incapable de s'adapter aux situations potentiellement dangereuses qu'il peut rencontrer.
Chez tous les mammifères, les réponses à la peur se ressemblent: D'une part, mettre tout en jeu pour augmenter les chances de survie en permettant aux muscles de bénéficier d'un maximum d'énergie, d'autre part stimuler une zone du cerveau qui va permettre d'analyser la situation, d'identifier si il y a danger ou pas, et d'adapter la réponse aux circonstances.
Observez Petit-chien face à une Etrange Chose Effrayante, qui apparaît soudain. Les Etranges Choses Effrayantes - ECE- sont nombreuses: Depuis une grosse feuille morte qui bouge vicieusement jusqu'au camion qui fait trembler le sol, en passant par... les parapluies, les sacs poubelles, les casquettes, les vélos, etc etc...
La première réaction, immédiate, et de se mettre à l'abri, en reculant, et de se rendre impressionnant en se hérissant, en grondant. Puis, une fois à une distance supportable, vous allez voir Petit-chien analyser la situation, observer votre réaction, se rapprocher avec précaution, flairer, le cou allongé, et les pattes en ressort, prêt à décamper si la Chose bouge. Il va explorer, à bonne distance.
Laissez le faire, dans le calme, et Petit-chien va arriver tout seul à la conclusion. Soit il préfère rester à distance, soit il va voir de plus prés. Mais dans les deux cas, son organisme aura appris à gérer la tempête émotionnelle vers un retour au calme.
Le cerveau de Petit-chien aura effectué tout un travail. Il aura d'abord mis en mémoire le contexte, et l'aura comparé à ce qu'il connaît déjà. Puis il aura enrichi tout cela avec ses observations, identifiant ainsi l'ECE, et enfin et surtout, il aura sécrété les neurotransmetteurs d'apaisement.
A la prochaine rencontre fortuite avec la même ECE, le cerveau de Petit-chien disposera de l'information, il pourra décider, et il saura revenir au calme, et ce de plus en plus facilement.
Mais si quelque chose vient gêner cette séquence, la peur va se dérégler, et dégénérer en angoisse. Haletant, la queue entre les jambes, tremblant, perdant parfois le contrôle de ses sphincters, Petit-chien est submergé, incapable de trouver la réaction adaptée, il peut se blesser, ou provoquer un accident.
Si vous voulez aider Petit-chien à devenir un Grand-chien-courageux, laissez lui la possibilité d'analyser à bonne distance la situation dans le calme, et de s'y habituer progressivement. Aidez le par votre propre calme, mais n'émettez aucune forme de critique ou de consolation. Soyez enjoué, encouragez le, mais surtout ne le coincez jamais dans une situation où sa peur normale deviendrait une panique.
Un chien peut apprendre à ne plus avoir peur, mais dès qu'un certain seuil est dépassé, le malaise est tel qu'il va seulement apprendre l'angoisse.
J'ai eu le même soucis avec Paco et les conseils de la comportementaliste ont été efficaces.
Quand un jogger, un cycliste passe près de vous pendant une promenade, il faut anticiper en demandant au chien de se coucher. Puis au moment où le jogger passe, tu félicites ton chien (caresses ou friandises)
ça permet qu'il associe le passage du jogger à un moment positif et non pas stressant.
Comment rassurer le chien qui a peur ?
Lorsqu'un chien a peur, plusieurs situations peuvent se présenter :
Ü le chien a peur d'un objet : le mieux est déjà de ne pas forcer le chien à s'approcher de l'objet (si le chien a peur d'une poubelle, il vaut mieux en faire un large tour plutôt que de tirer sur la laisse et de forcer le chien à s'en approcher). On peut essayer par le jeu et la motivation d'amener le chien à devenir curieux et à s'approcher progressivement de cet objet, dont il aura alors de moins en moins peur (peur du bonhomme de neige : "qu'est-ce que c'est ? va voir ! ... oui, c'est bien, encore"). Si cette méthode se révèle infructueuse, mieux vaut veiller à ce que le chien puisse garder une certaine distance de l'objet : cela fera progressivement comprendre au chien que cet objet ne lui veut rien de mal.
Ü le chien a peur d'un autre chien ou d'un autre animal : trois situations se présentent :
- les deux chiens sont libres (pas en laisse) : dans cette situation, le chien qui a peur va souvent (mais pas toujours) reculer, se soumettre ou aboyer : l'autre chien profite alors un moment de la situation pour affirmer qu'il est le chef, puis la situation s'apaise, car le chien qui avait peur voit que l'autre ne lui fait rien et reprend confiance ;
- les deux chiens sont attachées (en laisse) : dans ce cas, il faut veiller à ce que les deux chiens soient à une distance suffisante pour ne pas se toucher, car les chiens étant prisonniers, ils risquent de se bagarrer - cf. L'agression causée par la peur ;
- votre chien (peur) est attaché et l'autre est libre : cette situation est la plus dangereuse si nous ne faisons rien : si notre chien reste attaché, il va avoir peur et n'aura d'autre solution que de tenter d'éloigner l'autre individu. Par contre, si nous détachons notre chien, la situation va s'apaiser (premier point).
Ü le chien a peur d'une personne : il arrive souvent, lorsqu'on a de la visite, que notre chien ait une attitude peu conforme à un accueil joyeux et débordant d'énergie (recul, la queue entre les jambes ; aboiements longs ; grognements) - cela signifie peut être que votre chien a peur des gens qui arrivent (chien peu habitué à la foule ; peur des enfants turbulents). Dans ce cas, les gens ont tendance à aller vers le chien pour le caresser et le rassurer ...il n'en est rien : cette attitude n'a pour effet que de renforcer la peur de votre chien. La meilleure attitude à adopter dans cette situation est de dire aux gens d'ignorer le chien, de le laisser venir à eux : ainsi, les gens vont s'asseoir, la situation va s'apaiser et le chien pourra reprendre confiance et s'approcher progressivement de vous et de vos invités.
Chien qui a peur de l'eau mais qui aime ça
pour commancer fait des balades le long de la rivière pour qu'il s'habitue à ce nouveau élément.
des jeux de balle sont une bonne idée(oups,elle est au bord de l'eau)en jouant il ira
la chercher de lui même car le jeux sera trop tentant
par la suite,il partira dans l'eau de lui même sans balle
il existe des chien peureux qui demande plus de temps donc patience et renouveler tous les jours si tu veux un résultat car ton chien est adulte
Et puis va toi aussi dans l'eau , si tu es son vrai maître il verra que si son maître peut , il peut aussi ... C'est souvent le cas chez le chiens .Souces : des passages de forums